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La phlébite : symptômes, risques et conseils

Santé & Prévention - Publiée le 03/07/2020
Qu’est-ce que la phlébite ? Comment la reconnaître ? Qu’est-ce qui la déclenche et comment la soigner ?

Qu’est-ce que la phlébite ?

Également appelée thrombose veineuse, la phlébite désigne la formation d’un caillot de sang dans une veine. En général, il est situé dans les membres inférieurs, en particulier au niveau des mollets.

Il faut distinguer la phlébite superficielle (aussi appélée paraphlébite ou thrombose veineuse superficielle) de la phlébite (thrombose veineuse profonde). La première est fréquemment bénigne et touche principalement les veines de petite taille tandis que la seconde touche les veines principales telles que les artères.

Si la paraphlébite entraîne une gêne, voire quelques complications dermatologiques, elle est rarement dangereuse. La phlébite quant à elle, peut mettre en jeu le pronostic vital de la personne. Le caillot peut prendre de l’ampleur jusqu’à bloquer totalement la circulation sanguine de la veine touchée. Un œdème se forme et s’accompagne d’une douleur. Dans les cas les plus graves, le caillot se détache de la paroi où il était bloqué et remonte dans la cuisse jusqu’aux poumons. On parle d’embolie pulmonaire lorsque le caillot obstrue une artère des poumons. Un traitement en urgence devient nécessaire.
 
Selon l’Inserm, chaque année, la France compte près de 250 000 paraphlébites, 100 000 phlébites et 40 000 embolies pulmonaires.

Quels sont les symptômes de la phlébite ?

Certains signes peuvent vous alerter sur les possibilités d’une phlébite :
  • lourdeur dans la jambe,
  • douleur au niveau du mollet ,
  • œdème,
  • durcissement et gonflement,
  • rougeur, coloration cutanée bleu / violet,
  • chaleur au niveau de la zone atteinte.

Quels sont les facteurs de risques ?

Notre état de santé général, notre rythme de vie ou encore notre capital génétique peuvent favoriser le développement d’une phlébite.
 
D’une façon générale, tout élément qui perturbe notre capacité de coagulation est un facteur de risque. C’est notamment le cas de certaines maladies (exemple : insuffisance veineuse). Celles-ci pouvant être génétiques, l’hérédité est donc à prendre en compte. La prise de certains traitements (dont la contraception orale), la grossesse, l’obésité, le tabagisme et les cancers favorisent également le développement des caillots sanguins.

Autrement, les traumatismes (chocs) et les situations entraînant une immobilisation prolongée (longs trajets en avion, voiture ou train ; alitement…) doivent accroître notre vigilance.

Comment la soigner ?

La paraphlébite se soigne avec du repos, l’application de compresses chaudes, parfois la prise d’anti-inflammatoires ou l’usage de bas de contention.

La phlébite est traitée par anticoagulant afin de dissoudre le caillot. Administrés par injection, puis parfois par voie orale, l’objectif est d’éviter l’embolie pulmonaire. Ce traitement peut durer plusieurs mois et suppose un suivi régulier.

Comment prévenir la phlébite ?

Quelques gestes du quotidien permettent de réduire les risques de phlébite.

Comme toujours, il est vivement conseillé de pratiquer une activité sportive régulière. Si vous n’avez pas l’âme d’un grand sportif, 30 minutes de marche plusieurs fois par semaine feront l’affaire. Et lorsque cela est possible, évitez l’ascenseur au profit des escaliers.

Assis, adoptez une posture qui facilite la circulation sanguine en étendant vos jambes. Évitez de les garder pliées ou croisées sur de longues périodes. Prenez du temps pour vous dégourdir les jambes régulièrement.

Au coucher, surélevez vos jambes à l’aide d’un oreiller. La sensation de lourdeur devrait s’apaiser.

Enfin, alliez l’ensemble de ces pratiques à une alimentation saine et équilibrée.

 
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