Focus : qu'est-ce qu'une maladie chronique ?

Qu’appelle-t-on maladie chronique ?
Quelle est la définition d’une maladie chronique ?
Une maladie chronique est une pathologie physique et/ou psychologique de longue durée avec un impact sur la vie quotidienne. Elle est bien souvent évolutive et peut conduire à de sérieuses complications, voire à une forme d’invalidité. Il peut s’agir de maladie rares, transmissibles ou non transmissibles.
Selon le Plan national maladies chroniques, elles se caractérisent par :
- une cause organique ou psychologique,
- une persistance des symptômes sur plusieurs mois,
- un impact sur la vie quotidienne du patient (dépendance thérapeutique ou médicamenteuse, limitation de la participation à la vie sociale…)
L’ensemble de l’organisme peut être atteint par une(des) maladie(s) chronique(s). En effet, elles peuvent être de nature cardiovasculaire, endocrinienne, respiratoire, digestive, rhumatologique, neurologique, ou encore gynécologique, dermatologique ou ophtalmologique. Ainsi, parmi les maladies chroniques, on compte l’asthme, le cancer, le diabète, ou encore la sclérose en plaque, la mucoviscidose mais aussi des maladies psychiques comme la dépression ou la schizophrénie.
Pour prendre connaissance de la liste complète des maladies chroniques établie par l’Assistance publique – Hopitaux de Paris consultez la plateforme collaborative ComPaRe.
Les maladies chroniques sont-elles transmissibles ?
Certaines maladies chroniques sont transmissibles. C’est notamment le cas du VIH, de l’hépatite C, de la maladie de Lyme ou encore de la tuberculose.
Comment vivre avec une maladie chronique ?
Le caractère persistant des maladies chroniques entraine bien souvent un impact sur le mode de vie des personnes atteintes.
Pour certains patients sans antécédents familiaux, le diagnostic d’une maladie chronique peut entraîner un choc, un rejet de la maladie. Psychologiquement, l’acceptation de son état de santé peut être un processus long et difficile pour le patient. C’est pourquoi, communiquer avec ses proches sur le sujet est essentiel.
En parallèle, il convient d’adapter son mode de vie. Le patient doit prendre connaissance des impacts de sa maladie sur ses habitudes et être capable de s’autogérer en cas de besoin. En outre, il est parfois nécessaire d’organiser sa vie en fonction de la maladie sans pour autant en perdre le contrôle. Il s’agit souvent d’adopter une alimentation plus saine et de pratiquer une activité physique, alliés à un suivi médical régulier.
L’adaptation du mode de vie peut également toucher l’activité professionnelle du patient lorsque sa pathologie altère sa capacité à réaliser certaines tâches. Dans ces situations, des solutions existent. L’activité professionnelle peut être adaptée à la condition du salarié avec des horaires aménagés, avec un emploi à mi-temps ou encore avec un reclassement.
Enfin, si elles n’altèrent pas les capacités sexuelles des patients, les maladies chroniques peuvent néanmoins avoir un impact sur leurs relations intimes. La dépression, les douleurs ou les craintes liées à la transmission de la maladie peuvent être à l’origine d’une perte de désir ou d’un rejet de la sexualité. Là encore, la communication et la transparence avec son(sa) partenaire sont primordiales pour continuer à bénéficier d’une sexualité épanouie.
Peut-on prévenir les maladies chroniques ?
Selon le rapport de l’OMS de 2010, la prévention serait efficace sur 4 facteurs de risque de maladies chroniques :
- la consommation de tabac,
- la consommation d’alcool,
- l’inactivité physique,
- la mauvaise alimentation.
L’obésité, favorisée par un mode de vie sédentaire et une mauvaise nutrition, constitue un important facteur de risque pour les maladies chroniques. En effet, elle augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, de troubles musculo-squelettiques et certains cancers. On ne le répétera donc jamais assez : la pratique d’une activité physique régulière associée à une alimentation saine et variée permettent de rester en bonne santé.
Par ailleurs, selon l’Inserm, le sport permettrait non seulement de prévenir le développement de certaines maladies chroniques mais aussi d’en soigner. C’est pourquoi, en cas de dépression légère à modérée, de diabète de type 2 ou d’obésité, les chercheurs invitent les professionnels de santé à prescrire un programme sportif adapté à la condition physique et à la pathologie du patient avant tout traitement médicamenteux.
A cela s’ajoute bien sur les recommandations d’usage concernant l’alcool et le tabac dont la consommation excessive ou trop régulière peut causer cancers et maladies digestives telle que la cirrhose.