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Exemple : comment mieux maîtriser mes dépenses de santé ?

6 octobre : Journée des aidants

6 Oct. 2022 6 min de lecture

Etre aidant, c’est bien plus qu’un devoir. Découvrez quel est le rôle du proche aidant, et à quoi ce dernier peut bénéficier en exerçant ce rôle.

Qu’est-ce qu’un proche aidant ?

Un proche aidant est une personne, qui s’occupe d’une autre en perte d’autonomie ou en situation de handicap. L’aidant apporte son soutien à une autre, cette dernière étant considérée comme étant dépendante dans la vie de tous les jours ou ayant à minima besoin d’une surveillance quotidienne et régulière.

Un rôle difficile qui prend davantage plus de temps

Un « proche aidant » est une personne apportant de l’aide à une personne de son entourage en raison de son état de santé, d’un handicap ou de son âge. Les proches aidants sont donc ceux qui ne sont ni aidants professionnels, ni bénévoles présents aux côtés de la personne aidée via une association. Il y aurait actuellement 8 à 11 millions de personnes en France soutenant un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap.

De l’aspect moral (présence, compagnie, soutien) à la prise en charge logistique (gestion administrative, courses, déplacements, tâches ménagères, préparation des repas), l’aide apportée à la personne dépendante est importante. Et avec le temps, ce qui devait être une aide ponctuelle devient un engagement permanent. Peu d’entre eux ont par ailleurs recours à des aides professionnelles (auxiliaire de vie, aide-ménagère) tant pour des raisons économiques que parce qu’ils s’estiment les plus à mêmes de remplir ces fonctions.

Les conséquences sur le proche aidant

Bien plus qu’un simple devoir, l’aide des aidants à leur proche est motivée avant tout par l’affection. Si ce moteur les aide à traverser les moments difficiles, il peut aussi être un frein pour solliciter une aide extérieure pourtant parfois nécessaire.

Ce temps accordé à l’autre peut vite se faire au détriment de soi. Il devient donc alors important de bien s’informer sur les dispositifs accessibles et de rester attentif à ses propres besoins : santé, temps de repos, soutien psychologique, aide pour concilier éventuellement cette situation avec sa vie professionnelle ou encore soutien pour connaître les aides financières existantes.

De quoi les proches aidants peuvent-ils bénéficier ?

Une rémunération

Différentes possibilités de dédommagement ou de rémunération existent à destination des proches aidants selon si la personne aidée est handicapée ou senior.

L’Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé (AEEH) : dédommagement si la personne aidante a réduit ou cessé son activité professionnelle.

La Prestation Compensation Handicap (PCH) : permet de déclarer sur le site du CESU l’aidant comme salarié en cas d’accompagnement d’un conjoint, d’un parent ou d’un enfant (excepté si la situation de santé nécessite une aide totale pour la plupart des actes essentiels de la vie quotidienne, ou une présence constante ou quasi-constante).

L’Allocation Personnalisée à l’Autonomie (APA) : allocation pouvant servir à prendre en charge les dépenses nécessaires pour permettre un maintien au domicile (Apa à domicile) de la personne aidée, ou le financement d’un établissement médico-social.

L’allocation journalière du proche aidant (AJPA) : compense une partie de la perte de salaire. Elle est plafonnée à 22 jours par mois et 66 jours au cours du parcours professionnel de l’aidant. Son montant est fixé à 52,13 € s’il vit seul et à 43,87 € pour s’il est couple (montants revalorisés chaque année au 1er avril). Elle est versée par les Caisses d’allocations familiales (Caf) ou de la Mutualité sociale agricole (MSA).

Le statut salarié dans le cadre des services à la personne : si le proche aidé ne bénéficie pas de la PCH ou de l’APA, il est possible de passer par un contrat d’aide à domicile.

Congé du proche aidant

La loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement (ASV) a introduit un droit au congé du proche aidant qui est entré en vigueur le 1er janvier 2017. Il est attribué sous certaines conditions, pour une durée limitée, par convention ou accord de branche. Ce congé concerne tous les salariés du secteur privé, les agents du secteur public, les indépendants ainsi que les demandeurs d’emplois indemnisés.

Les aidants sans lien de parenté avec la personne qu’ils accompagnent au quotidien et les aidants de personnes séjournant en établissement peuvent en bénéficier. L’ancienneté dans l’entreprise nécessaire pour prétendre à ce congé a été réduite à une année.

D’une durée de trois mois, ce congé sans solde peut être renouvelé une fois. Le salarié dispose d’un mois pour avertir son employeur de sa demande de congé. En cas de renouvellement, il doit avertir son employeur au moins quinze jours avant le terme initialement prévu.

À la fin du congé de proche aidant, le salarié retrouve son emploi ou un emploi similaire, assorti d’une rémunération au moins équivalente. Il a droit à un entretien professionnel avec son employeur (il peut aussi en bénéficier avant son congé).

Droit à la formation

Plusieurs organismes dont l’Association française des aidants proposent des formations en ligne pour présenter les solutions afin de mieux vivre le rôle d’aidant au quotidien.

Ces formations traitent de sujets auxquels les aidants sont confrontés au quotidien :

  • La relation avec le proche face à l’annonce de la maladie et ses impacts ;
  • Le rôle d’aidant : posture, besoins, attentes et limites ;
  • La relation au quotidien avec son proche ;
  • Sa place et celles des professionnels de santé ;
  • Les gestes de la vie quotidienne (ceux qui posent problème, les aides humaines et techniques existantes) ;
  • Concilier son rôle d’aidant avec sa vie personnelle et sociale.

Droit au répit de l’aidant

La loi d’adaptation de la société au vieillissement a également défini un droit au répit pour les proches aidants. Ceci pour que l’aidant puisse prendre du repos dans son activité d’accompagnement.

Le droit au répit est une aide qui permet de prendre en charge l’accueil de la personne aidée de jour ou de nuit, l’hébergement temporaire en établissement ou en accueil familial ou encore un relais à domicile. Son montant est déterminé par le plan d’aide (évalué avec la grille AGGIR) et les ressources du proche aidé et est limité à 500 € par an.

Peut-on obtenir le statut de « proche aidant » ?

Face à la perte d’autonomie d’un proche ou une situation de handicap, le proche aidant va aider de façon spontanée dans les premiers jours. Le statut de « proche aidant » étant encoure flou et non reconnu, il n’aura pas de démarche particulière à accomplir.

Quelles sont les conditions et démarches à adopter pour être reconnu comme « proche aidant » ?

La qualité de « proche aidant » est attribuée sans aucune démarche à accomplir. Toutefois, depuis peu, des mesures sont inscrites dans la loi, permettant notamment au proche aidant de bénéficier du congé « proche aidant ». Celui-ci devra alors se rapprocher de son employeur, pour en faire la demande, et en savoir plus les justificatifs à transmettre.

Est-ce qu’il y a une démarche particulière pour devenir aidant familial salarié ?

Avant toute chose, il est important de souligner que seuls les frères, les sœurs, les enfants, les neveux ou les nièces peuvent occuper le statut d’aidant familial salarié. A cette condition, un contrat de travail pourra être établi entre la personne dépendante et le proche aidant, qui bénéficiera ainsi du statut « d’aidant familial salarié ».

La personne dépendante devra alors s’inscrire en ligne sur le site du CESU. Après cette étape, l’aidant familial devra lui aussi effectuer son inscription sur le même site. De cette façon, cette démarche en ligne équivaut à la déclaration d’embauche.

Peut-on être à la fois percevoir le RSA et être proche aidant déclaré ?

Les prestations versées au titre du RSA et d’aidant familial sont cumulables. Toutefois, les revenus liés au statut aidant familial salarié seront pris en compte dans l’assiette du RSA, ce qui pourra réduire son montant.

Il existe cependant une exception : si la personne est « aidant familial » pour une personne en situation de handicap, alors il n’y aura pas d’impact sur le montant du RSA.