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Qu’est-ce que l’endométriose ?

Santé & Prévention - Publiée le 29/03/2021
Le 28 mars a eu lieu la journée mondiale contre l'endométriose. Suite à cet évènement, nous vous proposons de faire le point sur cette maladie répandue mais qui reste encore méconnue.

L’endométriose, une maladie peu connue

Afin de s’adapter à une éventuelle future grossesse, la muqueuse qui recouvre la paroi interne de l’utérus, appelée endomètre, s’épaissit. Elle permet ainsi d’accueillir un embryon. Lorsqu’il n’y a pas de fécondation, l’endomètre se détériore et saigne : il s’agit des règles. Certains facteurs peuvent perturber l’évacuation de l’endomètre. Il est possible que les cellules ne soient pas entièrement évacuées et s’installent dans des organes tels que les trompes, les ovaires les ligaments utérosacrés, le rectum, la vessie ou le vagin et dans certains cas plus rares atteignent des organes plus lointains. Ce phénomène s’appelle l’endométriose. Cette maladie  touche près d’une femme sur dix et peut devenir chronique. Aujourd’hui encore, des études sont réalisées afin de déterminer les facteurs qui favoriseraient le développement de cette pathologie.

Quels sont les facteurs & symptômes ?

Principaux facteurs

D’après les chercheurs, l’endométriose ne serait pas une maladie d’origine unique mais due à de multiples facteurs environnementaux et génétiques. En effet, la présence de cas similaires dans le cercle familial proche tels que la mère ou la sœur expliquerait un risque cinq fois plus élevé d’être touché par cette maladie.

Par ailleurs, une étude réalisée sur des souris a démontré que les perturbateurs endocriniens pouvaient également jouer un rôle déstabilisateur. Effectivement, après observation de ces spécimens, il en a été déduit qu’une exposition prénatale au Bisphénol A serait en mesure de favoriser une pathologie similaire à l’endométriose chez les femelles.

Symptômes observables

La présence des cellules de l’endomètre au niveau des autres organes peut former des kystes et créer des lésions. Bien que cette maladie puisse être asymptomatique, elle se caractérise généralement par de fortes douleurs dans le bas ventre lors des règles ou bien pendant les rapports sexuels. Ces dernières sont généralement d’une intensité accrue en comparaison aux douleurs habituelles. D’autres symptômes tels que des troubles digestifs, urinaires ainsi qu’une fatigue chronique ont été observés. L’endométriose, parfois plus grave, peut également provoquer un problème d’infertilité dont 25 à 50% des patientes sont touchées, alors même que certaines n’avaient pas été victimes de douleurs.

Détecter l’endométriose

En cas de suspicion d’endométriose, il est recommandé de contacter un gynécologue afin de programmer un entretien. Le praticien effectuera alors un interrogatoire clinique ainsi qu’un toucher vaginal. Le cas échéant, d’autres examens tels qu’un IRM ou une échographie endo-vaginale pourront être prescrits. Il sera alors proposé et conseillé de consulter un spécialiste dans le domaine.

Les préjugés sur l’endométriose

L’endométriose est plus répandue qu’il n’y paraît c’est pourquoi elle reste liée à des idées préconçues. Cette pathologie est étudiée par de nombreux chercheurs afin d’identifier ses différentes formes et leurs particularités mais également afin d’étudier leur incidence sur le mode de vie, la qualité et l’état de santé des patientes.

Les stéréotypes de cette maladie gynécologique sont généralement les suivants :
  • L’endométriose rend obligatoirement stérile
Faux : l’infertilité impacterait 30% à 40% des cas.
  • La douleur est simplement due aux règles
Faux : Les règles peuvent effectivement entraîner des douleurs similaires. Toutefois, celles de l’endométriose semblent plus intenses et peuvent atteindre d’autres organes.
  • L’endométriose ne touche pas les jeunes femmes
Faux : l’endométriose peut toucher toute femme en capacité de procréer et cela dès l’adolescence.
  • Le diagnostic de l’endométriose est complexe
Vrai : l’endométriose est souvent confondue avec les règles ou d’autres maladies (exemple : infection urinaire).
  • Seuls l’utérus et les ovaires peuvent être touchés par l’endométriose
Faux : Cette maladie peut également d’autres organes tels que l’intestin grêle et le colon, le diaphragme au niveau de l’abdomen ou encore les poumons.
  • Le traitement de l’endométriose est chirurgical
Faux : Dans les cas les moins graves, l’endométriose guérit seule. Un traitement à base d’hormones peut également être prescrit. Une autre technique consisterait à réaliser des injections afin de provoquer une ménopause artificielle. Enfin, la chirurgie peut être envisagée pour les cas les plus sévères afin de retirer les partie lésée ou l’utérus.


En cas de question ou de doute, n’hésitez pas à consulter votre gynécologue.
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