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8 mars, Journée mondiale de la femme

8 Mar. 2023 6 min de lecture

Le 8 mars, célébrons la femme ! Cette journée d’actions est l’occasion de sensibiliser sur les droits des femmes et mettre fin aux inégalités de sexe partout dans le monde.

Origine de la journée

La Journée internationale des droits des femmes trouve son origine dans les manifestations de femmes du Parti socialiste américain au début du XXe siècle, en Europe et aux États-Unis. Elles réclamaient de meilleures conditions de travail et le droit de vote. C’est en 1975, lors de l’Année internationale de la femme, que l’Organisation des Nations Unies (ONU) a commencé à célébrer la Journée internationale des femmes le 8 mars.

Aujourd’hui, il s’agit de mettre en lumière les réalisations passées, et surtout, de préparer l’avenir et les opportunités qui attendent les futures générations de femmes. Selon, les Nations Unies, « des restrictions légales ont empêché 2,7 milliards de femmes d’accéder au même choix que les hommes en matière d’emploi. Moins de 25 % des parlementaires étaient des femmes en 2019; et une femme sur trois fait toujours l’expérience d’une violence basée sur le genre. »

Une journée d’action

Le 8 mars est une journée de rassemblements à travers le monde et l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Traditionnellement les groupes et associations de femmes militantes préparent des événements partout dans le monde pour :

  • fêter les victoires et les acquis,
  • faire entendre leurs revendications,
  • améliorer la situation des femmes.

C’est aussi l’occasion de mobiliser en faveur des droits des femmes et de leur participation à la vie politique et économique.
Les Nations Unies définissent chaque année une thématique différente.

« Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes » : l’édition 2023

Le thème du 8 mars 2023 est « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». Ce thème est associé au thème prioritaire de la 67e session de la Commission de la condition de la femme (CSW-67), à savoir « L’innovation, le changement technologique et l’éducation à l’ère du numérique pour réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles ».

Des actions pour promouvoir l’égalité

Le code de l’éducation rappelle que la transmission de la valeur d’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, se fait dès l’école primaire. Cette politique publique est une condition nécessaire pour que, progressivement, les stéréotypes s’estompent et que d’autres modèles de comportement se construisent sans discrimination sexiste ni violence. Elle a pour finalité la constitution d’une culture de l’égalité et du respect mutuel.

Les établissements sont invités à inscrire cette problématique dans leur règlement intérieur et à mettre en place, dans le cadre des comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC), des actions de sensibilisation et de formation dédiées. Les écoles, collèges et lycées sont également incités à nouer des partenariats, notamment avec des acteurs du monde économique et professionnel ou du secteur associatif, pour développer des projets éducatifs autour de l’égalité.

Le rôle de l’ONU

La Charte des Nations Unies, adoptée en 1945, a été le premier instrument international à affirmer le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes. Depuis, l’ONU a contribué à créer un héritage historique et internationalement reconnu de stratégies, de normes, de programmes et d’objectifs destinés à améliorer la condition des femmes dans le monde.

Au fil des années, l’ONU et ses institutions spécialisées ont favorisé la participation des femmes, en tant que partenaires égales des hommes, à la réalisation du développement durable, de la paix, de la sécurité et au plein respect des droits de l’homme. Favoriser l’autonomie des femmes continue d’être un élément au cœur des efforts entrepris par l’ONU en vue de relever les défis sociaux, économiques et politiques dans le monde.

Quelques femmes françaises qui ont marqué l’Histoire

Marie de Médicis (1575-1642)

Née à Florence, en 1575, Marie de Médicis a accédé au Trône de France en épousant Henri IV en 1600. Suite à l’assassinat de son mari, elle assume l’intérim dans l’attente que son fils Louis XIII, âgé alors de 9 ans, puisse régner par lui-même. Elle va alors s’impliquer dans les affaires politiques de la France en prenant la tête du royaume. En désaccord avec son fils alors au Trône, elle se retrouve enfermée puis exilée. Elle finira sa vie à Cologne, en Allemagne, où elle décèdera en 1642.

La France doit à cette Reine de France quelques-uns de ses plus beaux joyaux culturels dont le Palais du Luxembourg. Elle fut également une mécène importante en art et en architecture.

Olympes de Gouges (1748-1793)

Née en mai 1748 à Montauban sous le nom de Marie Gouzes, Olympe de Gouges se marie très jeune (16ans), devient veuve à 18 ans, puis suit son nouveau compagnon à Paris. Dans sa 20ième année, elle décide de prendre le nom d’Olympe de Gouges et fréquente alors les écrivains et intellectuels de la capitale. Vers 30 ans, elle commence à écrire des pièces de théâtres et romans.

C’est à l’approche de la Révolution française qu’Olympe de Gouges affirme ses positions : dénonciation de l’esclavage, du mariage forcé des filles. Elle plaide également pour l’émancipation féminine, l’égalité des droits entre tous les citoyens sans distinction de sexe, de couleur ou de revenu et pour le droit au divorce. Elle est notamment connue pour avoir publiée une version adaptée de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen : la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

Arrêtée sur ordre de Robespierre, pour son désaccord affirmé à la Terreur, elle fut guillotinée le 3 novembre 1793.

George Sand (1804-1876)

Née le 1er juillet 1804 à Paris sous le nom d’Amantine Aurore Lucile Dupin, elle prend le pseudonyme de George Sand à 27 ans quand elle rejoint Paris avec ses enfants. Elle demande par la suite la séparation d’avec son mari, ainsi que la garde de ses enfants, ce qu’elle obtiendra après de longs et pénibles procès.

Très jeune, elle se bat pour sa liberté de femme, sa liberté de mère, sa liberté de citoyenne et sa liberté d’écrivain. George Sand, romancière et essayiste française, a scandalisé le public quand elle a commencé à porter des vêtements masculins et à fumer en public. Dans son costume d’homme, elle pouvait circuler librement dans Paris, ce qui lui permettait d’accéder également plus facilement aux lieux interdits aux femmes.

Elle meurt paisiblement au château de Nohant-Vic le 8 juin 1876.

Marie Curie (1867-1934)

Née le 7 novembre 1867 à Varsovie (Pologne), sous le nom de Maria Salomea Skłodowskale, Marie Skłodowska-Curie, ou plus simplement Marie Curie, est une physicienne et chimiste. Elle obtient la nationalité française par son mariage avec le physicien Pierre Curie en 1895.

Extrêmement brillante, elle a brisé bien des plafonds de verre dans sa vie. Marie Curie a ainsi été la première femme professeure et titulaire d’une chaire à la Sorbonne mais aussi la première personne à recevoir deux Prix Nobel.

En 1897, l’année de naissance de leur fille Irène, Marie Curie s’intéresse à un phénomène mis en évidence par Henri Becquerel qu’elle nommera « la radioactivité ». Son mari Pierre la rejoint dans ce domaine de recherche en 1898. C’est ensemble qu’ils annoncent avoir extrait deux nouveaux éléments radioactifs, le radium et le polonium.

Grâce à son travail acharné et à ses découvertes, Marie Curie a permis de formidables avancées scientifiques et reste l’une des plus grandes figures féminines de l’histoire des sciences. Marie Curie a mis toute son énergie et son courage au déploiement de la radiologie en France mais aussi à l’étranger entre 1914 et 1918. Elle a permis de sauver des milliers de vie et a contribué à l’émancipation de centaines de femmes pendant la guerre en les formant à la radiologie.

Décédée le 4 juillet 1934 des suites d’une leucémie, Marie Curie est inhumée au Panthéon, le 20 avril 1995, avec son mari Pierre.

Jeanne d’Arc (1412-1431)

Née à Domrémy en 1412, Jeanne d’Arc est considérée comme une héroïne nationale. Elle a inspiré de nombreux personnages historiques. Bravant les Anglais, Jeanne d’Arc a mené l’armée française à une bataille victorieuse lors de la guerre de 100 ans.

D’après la légende, un jour elle reçut un message lui demandant de libérer le royaume de France de l’envahisseur et de conduire le Dauphin sur le trône. Alors âgée de dix-sept ans, le roi lui aurait donné le commandement de l’armée française ce qui se solda par une première victoire : la libération de la ville d’Orléans.

Jeanne d’Arc connu d’autres victoires mais elle fut capturée à Compiègne par les soldats bourguignons alors alliés avec les Anglais. Ces derniers firent prisonnières la jeune guerrière et l’accusèrent d’être une sorcière. Elle fut condamnée à être brûlée vive à Rouen le 30 mai 1431. En 1456, ce procès est révisé par le pape Calixte III et un second procès conclut à son innocence. Ainsi, elle fut élevée au rang de martyr. Elle fut ensuite béatifiée en 1909 et canonisée en 1920.